■ Le président Trump aux côtés du président Poutine en juillet 2018 (©WhiteHouse).
Tyrannausaurus : La traduction littérale du nom du célèbre dinosaure est : « Lézard-Tyran ». Dans le cas de Vladimir Poutine et Donald Trump, l’utilisation de cette métaphore est incontestable. On pourrait y ajouter Xi Jinping (Chine) pour compléter ce tiercé autoritaire mondial mais il y a quelques différences culturelles que la Chine pourrait faire valoir pour adoucir son rôle dans le tableau. Quoi qu’il en soit, les deux prédateurs cités en image tiennent le haut de l’affiche en ce moment, et probablement pour un certain temps encore. Leurs âges avancés et regards reptiliens illustrent presque physiquement l’histoire du moment.
La désinformation : c’est l’une des armes principales des dictateurs et Donald Trump ne fait pas exception. Il vit dans ce paradoxe américain qui hurle la démocratie en la piétinant dans la même seconde. D’un seul coup c’est l’Ukraine l’agresseur, Zelensky le dictateur et Poutine le valeureux chef de guerre qui pleure ses pertes : marcher sur la tête ne serait pas une image suffisante.
L’un des arguments qui circule couramment est la volonté du Président américain de transformer tout ce qu’il touche en business, comme si cette ambition effaçait toute faute morale pour un objectif supérieur d’enrichissement de chaque américain. On sait bien qu’il s’agit surtout d’écraser l’Ukraine dans une paix illusoire en écrivant une histoire enfantine de prix Nobel. Chaque américain verra surtout un coût de la vie en augmentation inédite grâce aux taxes sur les importations et à la suppression d’USAID. La désinformation a été décrite par un tristement célèbre auteur : « Plus le mensonge est énorme et plus il est répété, plus il a de chance de convaincre le peuple » (Hermann Goering, dirigeant nazi condamné à mort en 1946 à Nuremberg).
Les tyrannosaures ont un peu changé, mais ils parlent toujours la même langue.
L’armée des ombres : contrairement à la référence héroïque de cette expression à la résistance française lors de la seconde guerre mondiale, il s’agit ici des suiveurs de la tendance trumpiste et poutinienne. Les chef(fe)s des partis d’extrême droite européenne ainsi qu’Elon Musk et ses petits admirateurs forment la cohorte douteuse et sombre qui accompagne les mastodontes, espérant en tirer un avantage électoral ou d’influence voire de business. La route est pavée pour des victoires passéistes, permettant ainsi aux Knafo et Ciotti de toutes nationalités de ressembler à l’AFD allemande, dans un pas de l’oie qui rime comme jamais avec repli sur soi. La pauvreté n’est plus simplement celle de la rue, mais aussi celle de la force morale et de la culture ouverte. L’Inquisition islamiste, autre cancer de la civilisation, donne à ces suiveurs un blanc-seing de justifications à leur construction nationaliste.
La violence suivra, n’en doutons jamais.
Vers une Europe « Killer wales » : C’est le nom anglosaxon des orques (baleines tueuses) tant leur aptitude à la chasse et défense en équipe est impressionnante et efficace. Pour poursuivre la métaphore animalière, l’Europe peut y être comparée dans ses pouvoirs économiques et d’armement mais surtout dans une volonté affichée de résister en équipe. Par ailleurs, il s’agit d’un animal d’aujourd’hui et non d’un dinosaure du passé, et, qui plus est, également doté de l’arme nucléaire. Certes, les 27 ne seront jamais unanimes et l’image (mal interprétée) de Christoph Heusgen versant une larme à la fin de la Conférence de Munich est désastreuse, mais les ressources et capacités d’achat européennes pour redessiner l’OTAN avec ou sans les Etats-Unis sont présentes. Dans ce cadre, réduire le nombre de participants pour construire une « task force » de défense est une réelle idée efficace. E. Macron tente d’orchestrer cette voie et le chemin reste assez compliqué mais l’intention et l’urgence feront le reste. Le renfort aérien est clé pour la défense européenne, au-delà de l’Ukraine, et l’achat de F-15 ou F-16 américains en masse (armés d’ATACMS) est un élément stratégique face à Poutine en Europe : une puissance dissuasive d’armement aérien majoritairement issu des usines U.S. pour l’ Union Européenne rendra les relations russo-américaines moins claires. Et cela laissera le temps à l’Europe de s’équiper avec ses propres usines.
Les orques ne feraient pas mieux.
Car tout reste bon pour que les tyrannosaures se dévorent entre eux.
Note de l’auteur
Cet article ne représente pas une critique sur le fond des personnes publiques, mais une analyse des choses perçues, des risques liés aux communications du monde politique et des enjeux de celles-ci. Les noms cités ne le sont que pour comprendre leur impact au travers de décisions, de déclarations ou de comportements médiatisés.
Cet article ne représente pas une critique sur le fond des personnes publiques, mais une analyse des choses perçues, des risques liés aux communications du monde politique et des enjeux de celles-ci. Les noms cités ne le sont que pour comprendre leur impact au travers de décisions, de déclarations ou de comportements médiatisés.
C'EST VOTRE ANALYSE VU DU SEUL ANGLE EUROPEEN . MAIS SORTEZ DE VOTRE TROU ET VOUS VEREZ QUE LE TYRANNAUSAURUS C'EST BIEN L'OCCIDENT ET EFFFECTIVEMENT TRUMP A BIEN COMPRIS QU'IL FAUT ABSOLUMENT SE LIBERER DU DEMON .
RépondreSupprimerLes commentaires insultants et idiots (Trump c'est l'occident) ne sont pas les bienvenus. Bonne journée monsieur ou madame anonyme.
SupprimerVive Trump et Poutine? F R E X I T.
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