Et les nouveaux rois mages, Elisabeth Borne, Manuel Valls et consorts, promus ministres d’État par la grâce du nouveau premier Ministre, partent en bande promettre aux Mahorais ce qu’ils attendent depuis bien longtemps. Bon, l’avion broute - voire bégaie - au démarrage : les présents d’usage, écoles, maisons, eau, électricité et internet, sortes de myrte et encens contemporains, n’étaient pas totalement peaufinés. Mais ils sont enfin arrivés sans encombres et sans missile égaré ! Les autochtones y sont-ils sensibles, eux qui ont pu se sentir délaissés par la Métropole ? La débauche d’éminences suffit-elle à leur redonner une confiance légitimement égratignée ? La longévité à venir de ce gouvernement – dont tout le monde doute – les rassure-t-il ?
Il est vrai que le nouveau premier Ministre présente en la matière quelques garanties. Recalé trois fois aux présidentielles, il rêvait de Matignon depuis dix ans. On nous dit qu’il a tordu la volonté du Président. Il recycle avec soin dans ses intentions ses remarques bien rodées et de bon sens de vieux paysan béarnais longtemps mijotées. Il reste dur à la tâche et à l’adversité : ça fait trente ans qu’il occupe avec ténacité une part consistante du paysage politique français. Après tout pourquoi pas lui ? Les français sont las des soubresauts et des atermoiements de ceux qu’ils ne veulent plus prendre pour leurs dirigeants. François Bayrou pourra-t-il lasser Jean-Luc Mélenchon et Madame Le Pen, les apôtres de la censure, de poursuivre leur seule obsession, éliminer le Président, sans le moindre souci pour l’état de la France et ce qu’attendent nos concitoyens.
Assistons-nous à une copie retravaillée du brouillon concocté par Machel Barnier ?
La suite au retour de Mayotte, et peut-être au Parlement ?
À voir. Bonne année 2025 : ça commence en fanfare !
Notes
Titre, La Montagne, décembre 2024.
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