Après la censure, reconstruire et pacifier

 Michel Barnier a dû ce jeudi 5 décembre remettre sa démission au président de la République.


La censure du gouvernement Barnier est le thème qui irrigue aujourd’hui le plus l’actualité.

Pour réagir à une telle situation, l’histoire nous apporte souvent des clés.

Dans un pays dévasté et économiquement exsangue, un homme trouva, autrefois des solutions.

Il commença par prendre appui, pour gouverner, sur des ministres et des conseillers compétents, comptant sur les années de paix pour renflouer les caisses.

Il lança une campagne de grands travaux avec deux axes, le premier, la rénovation des bâtiments publics associée à la mise en place d’une politique d'urbanisme ambitieuse qui n’oubliait pas la culture, le second, une politique moderne axée sur la sécurité avec une réelle fermeté.

Il développa, également, son action en matière de redressement économique.

Sa priorité fut l’agriculture, avec la mise en place de mesures protectrices et favorisant la compétitivité de la production nationale.

Par des politiques incitatives, il favorisa certaines productions agricoles, en l’espèce des muriers, pour approvisionner localement les industries.

Pour répondre à la nécessité de faciliter l’acheminement des denrées agricoles, il fit creuser de canaux pour inciter au transport fluvial.

Enfin, il appela son peuple à favoriser la consommation de produits nationaux.

En matière industrielle, il axa sa politique sur l’implantation de grandes manufactures.

Par ailleurs, conscient que les arts et l'artisanat d'excellence ont un rôle à jouer dans le redressement économique, il fut le premier à créer des pépinières d’artistes, soucieux qu’il était de faire rayonner son pays.

Confronté à une dette publique abyssale laissée par ses prédécesseurs, il renégocia la dette avec les créanciers du pays, la Suisse lui accordant lors de cette négociation une réduction de 55% de cette dette, préférant ce règlement à une faillite d’État.

Peut-être avez-vous reconnu le pays concerné et son dirigeant.

Je vous livre un indice, une citation de son premier ministre : « pâturage et labourage sont les deux mamelles de la France. » (Sully)

Vous l’aurez alors reconnu, il s’agit d’Henri IV.

La situation, qu’il a gérée, a quelque chose de très moderne car les problématiques de la France contemporaine en sont bien proches.

Pour prolonger ces réflexions, je terminerai mon propos de cette semaine par la mise en perspective de la chute du gouvernement Barnier en trois citations.

« La crise est l’occasion d’une réflexion sur l’essentiel » (Albert Camus).

« La crise est l’occasion de faire preuve de courage » (Winston Churchill).

« La meilleure façon de prévoir l’avenir est de le créer » (Abraham Lincoln).

Je formule ainsi un vœu, que nous arrivions à reposer les bases d’une société unie, centrée sur le bien commun et créions ensemble l’avenir.

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