Réparer la société avec les Jeux olympiques

 Arena Paris Sud lors du match de volleyball France - Canada.


Les jeux olympiques sont revenus en Europe dès 1612 avec les Cotswold Olimpick Games organisés par Robert Dover avec l’appui de Jacques 1er d’Angleterre, le fils de Marie Stuart qui fut un temps reine de France.

Ils ont ensuite été remis au goût du jour par le baron Pierre de Coubertin, avec les jeux d’Athènes de 1896.

Pierre de Coubertin, en les concevant a puisé son inspiration, notamment, dans des pratiques ancrées dans la culture européenne traditionnelle comme celle des joutes chevaleresques médiévales.

Le jeux modernes s’inscrivent donc dans une continuité historique, même s’ils se sont adaptés aux évolutions de la société.

Cette évolution se voit dans celle de la devise, au XIXème siècle citius, altius, fortius… (plus vite, plus haut, plus fort…) devenue depuis Plus vite, Plus haut, Plus fort - Ensemble (Citius, Altius, Fortius - Communiter).

C’est sur ce terme, ensemble que je vous propose de nous arrêter cette semaine.

Le concepteur de la cérémonie d’ouverture des jeux Olympique voulait « faire une cérémonie qui répare, qui réconcilie ».

Alors a-t-il atteint son objectif ? Malheureusement pas totalement.

Certes, le pont paré des couleurs de la France, les anneaux olympiques sur la Tour Eiffel, le chaudron olympique qui rappelle l’exploit des frère Montgolfier à l’époque de Louis XVI furent des points forts de la cérémonie et ont su rassembler, tout comme la prestation émouvante de Céline Dion.

Cependant, il était surement difficile de « réconcilier » avec des bacchanales alléguées, fortement semblables aux représentations traditionnelles de la Cène.

Perçue comme telle par tous les chrétiens, cette scène a divisé car elle a choqué les chrétiens à travers le monde.

Pour ma part, la présentation de Marie-Antoinette décapitée m’a choqué, notamment en ce qu’elle portait atteinte à la dignité de la défunte et qu’elle contrastait cruellement avec la récente panthéonisation de Robert Badinter, le chantre de l’abolition de la peine de mort.

J’ai été déçu par l’exploitation politique de cette scène que j’ai trouvée de mauvais goût.


Tout ceci intervient dans un contexte où l’article 50-02 de la Charte olympique rappelle que le politique et le religieux n’ont pas leur place dans l’olympisme.

Néanmoins, il faut se garder de tomber dans le JO Bashing.

En effet, au-delà de permettre de découvrir un patrimoine extraordinaire, les jeux olympiques ont permis de favoriser le tourisme et la découverte de lieux emblématiques.

La valorisation de Versailles, autour de l’équitation, est clairement formidable.

Mais surtout et c’est sûrement plus important que toutes les divisions, les jeux olympiques ont de nombreuses vertus.

Ils ont permis de découvrir des athlètes exceptionnels, parmi lesquels Léon Marchand, la nouvelle star de la natation française.

Pour comprendre l’impact des jeux, j’ai interrogé une maman et ses deux enfants et c’est sûrement leurs réponses qu’il faut retenir.

Pour eux, les jeux créent toujours une émulation sportive et agissent chez les jeunes comme des révélateurs en leur permettant de découvrir un panel de disciplines sportives.

Ils ont fondamentalement un rôle fédérateur autour des valeurs du sport et de dépassement de soi.

Mais ils sont avant tout une compétition où chaque médaille fait ressurgir la fierté nationale.

C’est cet enthousiasme qui soude une nation.

C’est sûrement là qu’à la différence de la cérémonie d’ouverture, ce sont les jeux eux-mêmes qui réparent et qui réconcilient.

Ils remettent la fierté nationale au cœur de chacun avec une admiration des sportifs mêlée d’un sentiment de liesse à chaque médaille supplémentaire et pour ces jeux, la France brille.

La joie éclate, ensemble.

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