■ Lucie Castets (NFP), Xavier Bertrand (L.R.), Bernard Cazeneuve (Ex P.S., Président du mouvement « La Convention »).
Extrême Gauche : Le cas de LFI est particulier, car ils ont participé sans broncher au « front républicain » pour barrer l’accès au pouvoir au R.N., ce qui mérite d’être rappelé. Mais ils ont également menacé d’une procédure de destitution le Président E. Macron, avant même le début des entretiens, dans cette éternelle posture de tension, voire d’extrémisme. Or une coalition n’est vivable qu’autour de concessions, de compromis acceptables, et de dialogue permanent entre les élus de groupes différents. LFI ne souhaite visiblement pas s’engager sur un terrain de ce type, il serait donc improbable de les voir accéder à un pouvoir autre que celui déjà acquis au Parlement.
Coalition ? : La recherche d’une coalition de gouvernement, si c’est une première chez nous, est pourtant quasiment la règle autour de nous en Europe, par le biais du scrutin proportionnel à un tour (Belgique, Allemagne, Italie et la grande majorité des autres pays de l’U.E.). En effet, il y a déjà eu en France des « cohabitations » d’un Président de Gauche et un Gouvernement de Droite ou l’inverse avec une claire orientation gouvernementale, mais jamais de coalition politique assumée :
- Première cohabitation (1986-1988) : F. Mitterrand / J. Chirac
- Deuxième cohabitation (1993-1995) : F. Mitterrand / E. Balladur
- Troisième cohabitation (1997-2002) : J. Chirac / L. Jospin
Mercato Centriste : Dans l’immédiat, les temps n’étant pas à un paradoxe près, c’est Gabriel Attal qui sort gagnant dans une hiérarchie de popularité comme « premier ministrable », un peu à l’envers des votes récents. De même, Yaël Braun-Pivet, a été élue Présidente de l’Assemblée Nationale, et est issue de l’ancienne majorité présidentielle. Il est évidemment inconcevable de renommer Gabriel Attal au poste de Premier Ministre, mais par le jeu de l’image personnelle et de ses réelles actions, il sera un point de comparaison difficile à surmonter pour le ou la prochaine Premier(e) Ministre. Mais il y a, dans ce mercato des minorités, un net avantage à une potentielle réunion des groupes centristes, de la Droite Républicaine incluant les soutiens présidentiels, et de quelques élus de la Gauche modérée. L’idée est de les réunir autour d’une simple liste de projets à voter, en restant groupé un certain temps sur les votes à l’Assemblée pour éviter les motions de censure qui ne manqueront pas de fleurir à la rentrée.
Est-ce que cela tiendra trois ans ?
Dans ce moment inédit, nous verrons peut-être des décisions inédites.
Alors gardons l’espoir, les bonnes surprises ne sont pas toujours improbables.
Bonne rentrée à tous !
Note de l’auteur
Cet article ne représente pas une critique sur le fond des personnes publiques, mais une analyse des choses perçues, des risques liés aux communications du monde politique et des enjeux de celles-ci. Les noms cités ne le sont que pour comprendre leur impact au travers de décisions, de déclarations ou de comportements médiatisés.
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