■ Ali Khamenei, Ayatollah iranien ; Benjamin Netanyahou, premier ministre israélien ; Ismaël Haniyeh, leader du Hamas.
L’Institut d’Etudes Politiques de Paris (I.E.P.) : également appelé Sciences Po Paris a été créé en 1872 par Emile Boutmy. Pour les non-initiés, c’est une grande école internationale « non-mathématiques » c’est-à-dire concentrée sur des valeurs internationales et des matières comme le Droit, l’Economie, l’Histoire, la Science politique et la Sociologie. Pour y avoir eu l’honneur d’intervenir, il y a quelques années, en tant que professionnel pour des conférences d’ouverture au monde « actif », l’auteur de cet article peut vous confirmer l’extraordinaire diversité d’origines, d’état d’esprit, et d’intelligences qui pouvait s’observer dans les interactions d’amphis, ou les ateliers en petits groupes.
Les étudiants de cette école sont au nombre de 15.000, soit 30 fois plus que le groupe de militants pro Gaza en cours de blocage de cet Institut. Le noyautage de ce groupe par LFI ne fait de doute pour personne, et l’imitation « à l’américaine » non plus. LFI n’est pas à une absurdité près, pour récupérer une visibilité.
Politique et religion : Sur le fond, être « pro Gaza » n’a de sens que si on défend l’ensemble des victimes, qu’elles soient palestiniennes ou israéliennes. Le massacre du 7 octobre, la stratégie d’otages, et la mise en bouclier de la population des gazaouis est le fait d’un groupe terroriste (HAMAS) animé par l’extrémisme religieux, au même titre que le Hezbollah, Daesh ou l’E.I. Or, défendre de bonne foi la vie humaine s’adresse à tous, sauf si un « lead » politique s’en mêle. Les étudiants en cause sont donc soit de bonne foi et naïfs, soit d’appartenance politique extrême.
De l’autre côté, la stratégie militaire d’Israël est conduite par des fanatiques religieux d’extrême droite, avec B. Netanyahu en chef d’orchestre mortifère, prêt à en découdre aussi avec l’Iran. Les fondamentalismes sionistes ou islamiques semblent bien jouer des mêmes instruments au mépris des vies humaines. La simple reconnaissance de cela doit conduire à autre chose qu’une manifestation politique, à l’évidence, car la population d’Israël devient victime des deux, au même titre que la population laminée de Gaza. Le combat qui vaudrait le coup, et qui serait à la hauteur des enseignements de Sciences po, serait de se révolter contre les religions-politiques. A ce jour, et le catholicisme ne fait pas exception, aucune religion associée à la gouvernance d’un État n’a réussi quoi que ce soit en dehors de s’enrichir et de tuer. On est bien loin de cela devant les universités bloquées, et l’antisémitisme fait un petit retour nauséabond, à la hauteur de l’ignorance des manifestants.
LFI pourrait aussi cacher sa joie, ce serait une bonne idée.
L’inculture : La remise en cause de l’accord entre Sciences Po et Tel Aviv University, réclamée par les manifestants, est une absurdité supplémentaire pour deux raisons. La première est que cette université est particulièrement remontée contre le pouvoir actuel en Israël, avec une couleur « de gauche » de notoriété publique. Cette simple raison suffirait pour ranger cette idée au placard, mais non, on reste sur une sorte de contre-répression mal ciblée, voire idiote. L’ignorance encore.
La seconde raison est que Sciences Po a des partenariats avec : l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) au Maroc, l’American University of Cairo en Egypte, l’American University of Beirut et l’Université Saint-Joseph au Liban, l’Université Al Quds en Palestine, Tel Aviv University en Israël, Bogazici en Turquie, le Doha Institute au Qatar et l’Anwar Gargash Diplomatic Academy aux Emirats arabes unis. Cette simple liste, incluant la Palestine et le monde arabe, est le reflet de ce que ces demandes des manifestants ont de vide et de creux.
Pas de camps : Il n’y a pas lieu de choisir le camp de ceux qui sont plus ou moins massacrés. Les conflits religieux, à la différence des conflits territoriaux, sont souvent liés à une trajectoire ancestrale de plusieurs siècles entre deux croyances ou deux ethnies. Israël fait partie du monde arabe au même titre que la Palestine, mais l’intégration fusionnelle est impossible. Ce n’est pas un point de vue, c’est une donnée, et c’est inscrit dans leurs histoires, ainsi que dans leurs cultures. Il y a des gens des deux côtés qui souhaitent la mixité, la réconciliation, et on a pu croire au siècle précédent que cela était possible par moments. Il n’y a qu’un processus de guerre, rampant ou comme aujourd’hui ouvert, mais sans doute immuable. Les « processus de paix » que les bons samaritains puissants de ce monde ont tenté de jouer entre ces deux univers se sont soldés par des assassinats ou de simple portes claquées. Il n’y a donc qu’une solution froide, politique, et géographique à trouver. Sans évoquer une paix impossible.
Comprendre cela, quand on vit à Paris et qu’on a la chance d’étudier à Sciences Po donne toutes les chances de réussite aux idées. Ils sont 14.500 à le comprendre.
Le groupe de 500, à l’ignorance triomphante, est dans la rue, et pourrait bien y passer sa vie.
Les étudiants de cette école sont au nombre de 15.000, soit 30 fois plus que le groupe de militants pro Gaza en cours de blocage de cet Institut. Le noyautage de ce groupe par LFI ne fait de doute pour personne, et l’imitation « à l’américaine » non plus. LFI n’est pas à une absurdité près, pour récupérer une visibilité.
Politique et religion : Sur le fond, être « pro Gaza » n’a de sens que si on défend l’ensemble des victimes, qu’elles soient palestiniennes ou israéliennes. Le massacre du 7 octobre, la stratégie d’otages, et la mise en bouclier de la population des gazaouis est le fait d’un groupe terroriste (HAMAS) animé par l’extrémisme religieux, au même titre que le Hezbollah, Daesh ou l’E.I. Or, défendre de bonne foi la vie humaine s’adresse à tous, sauf si un « lead » politique s’en mêle. Les étudiants en cause sont donc soit de bonne foi et naïfs, soit d’appartenance politique extrême.
De l’autre côté, la stratégie militaire d’Israël est conduite par des fanatiques religieux d’extrême droite, avec B. Netanyahu en chef d’orchestre mortifère, prêt à en découdre aussi avec l’Iran. Les fondamentalismes sionistes ou islamiques semblent bien jouer des mêmes instruments au mépris des vies humaines. La simple reconnaissance de cela doit conduire à autre chose qu’une manifestation politique, à l’évidence, car la population d’Israël devient victime des deux, au même titre que la population laminée de Gaza. Le combat qui vaudrait le coup, et qui serait à la hauteur des enseignements de Sciences po, serait de se révolter contre les religions-politiques. A ce jour, et le catholicisme ne fait pas exception, aucune religion associée à la gouvernance d’un État n’a réussi quoi que ce soit en dehors de s’enrichir et de tuer. On est bien loin de cela devant les universités bloquées, et l’antisémitisme fait un petit retour nauséabond, à la hauteur de l’ignorance des manifestants.
LFI pourrait aussi cacher sa joie, ce serait une bonne idée.
L’inculture : La remise en cause de l’accord entre Sciences Po et Tel Aviv University, réclamée par les manifestants, est une absurdité supplémentaire pour deux raisons. La première est que cette université est particulièrement remontée contre le pouvoir actuel en Israël, avec une couleur « de gauche » de notoriété publique. Cette simple raison suffirait pour ranger cette idée au placard, mais non, on reste sur une sorte de contre-répression mal ciblée, voire idiote. L’ignorance encore.
La seconde raison est que Sciences Po a des partenariats avec : l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) au Maroc, l’American University of Cairo en Egypte, l’American University of Beirut et l’Université Saint-Joseph au Liban, l’Université Al Quds en Palestine, Tel Aviv University en Israël, Bogazici en Turquie, le Doha Institute au Qatar et l’Anwar Gargash Diplomatic Academy aux Emirats arabes unis. Cette simple liste, incluant la Palestine et le monde arabe, est le reflet de ce que ces demandes des manifestants ont de vide et de creux.
Pas de camps : Il n’y a pas lieu de choisir le camp de ceux qui sont plus ou moins massacrés. Les conflits religieux, à la différence des conflits territoriaux, sont souvent liés à une trajectoire ancestrale de plusieurs siècles entre deux croyances ou deux ethnies. Israël fait partie du monde arabe au même titre que la Palestine, mais l’intégration fusionnelle est impossible. Ce n’est pas un point de vue, c’est une donnée, et c’est inscrit dans leurs histoires, ainsi que dans leurs cultures. Il y a des gens des deux côtés qui souhaitent la mixité, la réconciliation, et on a pu croire au siècle précédent que cela était possible par moments. Il n’y a qu’un processus de guerre, rampant ou comme aujourd’hui ouvert, mais sans doute immuable. Les « processus de paix » que les bons samaritains puissants de ce monde ont tenté de jouer entre ces deux univers se sont soldés par des assassinats ou de simple portes claquées. Il n’y a donc qu’une solution froide, politique, et géographique à trouver. Sans évoquer une paix impossible.
Comprendre cela, quand on vit à Paris et qu’on a la chance d’étudier à Sciences Po donne toutes les chances de réussite aux idées. Ils sont 14.500 à le comprendre.
Le groupe de 500, à l’ignorance triomphante, est dans la rue, et pourrait bien y passer sa vie.
Note de l’auteur
Cet article ne représente pas une critique sur le fond des personnes publiques, mais une analyse des choses perçues, des risques liés aux communications du monde politique et des enjeux de celles-ci. Les noms cités ne le sont que pour comprendre leur impact au travers de décisions, de déclarations ou de comportements médiatisés.
La lecture de cet article me laisse très perplexe... Certes le format de l'article ne vous offrait qu'un espace d'expression restreint, mais cela n'explique pas tout. Les raccourcis dont vous usez ne sont pas à votre honneur. On attendrait un peu plus de clairvoyance, loin des éléments de langage faciles, type BFMTV !
RépondreSupprimerComme par hasard, vous assimilez les manifestants pro-palestiniens au Hamas. Mais vous allez plus loin, en les taxant de naïveté.
L'acmé est atteint lorsque vous écrivez :
"A ce jour, et le catholicisme ne fait pas exception, aucune religion associée à la gouvernance d’un État n’a réussi quoi que ce soit en dehors de s’enrichir et de tuer. " J'ai cru que c'était une plaisanterie ! J'aurais ri si le sujet n'était grave... Vous oubliez une chose simple : réduire une religion à ses adeptes est une absurdité. L'esprit d'un dogme est dans ses textes...
Mr Bourras, il y avait peut être sujet à débat dans votre commentaire mais je vais éviter aux lecteurs de cette magnifique revue le texte de vos messages méprisants, haineux et presque insultants que vous m'avez envoyé sur un réseau social. Je continuerai, pour ma part à traiter les sujets politiques à ma façon, en restant ouvert aux échanges contradictoires, tant qu'ils restent corrects.
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