■ Lecture d’une tragédie de Voltaire dans le salon de madame Geoffrin en 1755.
Depuis plusieurs mois, je ne cesse de plaider en faveur de l’éducation, du retour au premier plan de la culture et de la connaissance de l’Histoire et de notre civilisation.
Il est vain, sur ces sujets d’égrainer des poncifs et il faut plutôt envisager des solutions très concrètes.
Cette semaine, par quelques citations, je souhaitais revenir sur la pensée d’un homme qui a marqué le dix-huitième siècle, dont certaines des phrases conservent une véritable forme d’actualité.
Prenons, pour étayer ce propos, un premier exemple qui vient en appui d’un regret, aujourd’hui très souvent exprimé, de ne plus voir une large part de la population s’intéresser à la politique, à la vie du pays et s’exprimer par le vote.
Ce regret est toujours assorti d’une forme de peur de voir monter les extrêmes.
Et bien c’est au dix-huitième siècle que notre homme disait : « C’est une maxime bien essentielle dans le gouvernement, de prévenir que les peuples ne tombent dans une sorte d’indifférence qui leur fasse penser qu’il est égal de vivre sous une domination ou sous une autre. »
Il rappelait un des rôles essentiels des gouvernements, celui de gouverner pour le peuple et de maintenir à l’égard de chacun une communication vraie et sincère pour faire en sorte de faire émerger une forme de conscience de la nécessité de ne pas vivre sous le joug d’une domination.
Sur ce sujet, dans notre monde contemporain, l’éducation initiale et continue et l’accès à la culture sont au cœur du problème.
L’école, par ses enseignements, est là pour donner le goût. Néanmoins, cela ne suffit pas et le sujet de l’accompagnement des adultes, qu’ils soient actifs, retraités ou autres, est rarement au cœur du débat public, alors qu’il devrait nous préoccuper.
Il faut reconnaître que les conditions d’accessibilité aux lieux de culture sont bien souvent facilitées. Est-ce cependant suffisant ?
La question est importante puisqu’elle agite, de tous temps, les sphères politico-culturelles.
Elle se pose, par exemple, à l’échelle d’une ville. La gratuité d’un musée, tout aussi riche soit-il, garantit-elle l’attractivité de ce même musée sur la population générale ?
La réponse est malheureusement bien souvent non. Aussi, il nous faut travailler, au-delà de cette accessibilité, à rendre la culture et l’histoire attractives.
Mais, comme nous le disait notre homme du dix-huitième siècle, « On ne gouverne jamais une nation contre ses habitudes ».
Il faut donc, pour résoudre ce problème d’attractivité, puiser dans les habitudes du quotidien et voir, comment sur cette base on peut faire revenir vers la culture.
L’Histoire est, pour sa part, symbolique de la nation.
Notre homme du dix-huitième siècle l’avait bien compris. Il expliquait « Un souverain ne saurait rien faire de plus utile que d’inspirer à sa nation une grande idée d’elle-même. »
Je partage avec lui l’idée d’une nécessaire fierté nationale et européenne. Comment pourrions-nous agir sans être fiers de ce que nous sommes ? La diffusion de la culture en passe aussi par là.
Le retour de cette fierté, découlant de notre récit national et européen, est essentiel pour souder tout le monde dans un objectif de bien commun.
Dans une note optimiste, comme le disait notre homme en 1791, il faut « Que la nation reprenne son heureux caractère ».
Mais alors, si vous ne l’avez déjà reconnu dans mon article, peut-être vous demandez-vous qui est cet homme du dix-huitième siècle ?
C’est aussi celui qui a écrit dans son testament, « Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner ».
Cet homme, décédé le 21 janvier 1793, il y 231 ans, n’est pas un philosophe des lumières, cet homme, c’est Louis XVI.
Sur ce sujet, dans notre monde contemporain, l’éducation initiale et continue et l’accès à la culture sont au cœur du problème.
L’école, par ses enseignements, est là pour donner le goût. Néanmoins, cela ne suffit pas et le sujet de l’accompagnement des adultes, qu’ils soient actifs, retraités ou autres, est rarement au cœur du débat public, alors qu’il devrait nous préoccuper.
Il faut reconnaître que les conditions d’accessibilité aux lieux de culture sont bien souvent facilitées. Est-ce cependant suffisant ?
La question est importante puisqu’elle agite, de tous temps, les sphères politico-culturelles.
Elle se pose, par exemple, à l’échelle d’une ville. La gratuité d’un musée, tout aussi riche soit-il, garantit-elle l’attractivité de ce même musée sur la population générale ?
La réponse est malheureusement bien souvent non. Aussi, il nous faut travailler, au-delà de cette accessibilité, à rendre la culture et l’histoire attractives.
Mais, comme nous le disait notre homme du dix-huitième siècle, « On ne gouverne jamais une nation contre ses habitudes ».
Il faut donc, pour résoudre ce problème d’attractivité, puiser dans les habitudes du quotidien et voir, comment sur cette base on peut faire revenir vers la culture.
L’Histoire est, pour sa part, symbolique de la nation.
Notre homme du dix-huitième siècle l’avait bien compris. Il expliquait « Un souverain ne saurait rien faire de plus utile que d’inspirer à sa nation une grande idée d’elle-même. »
Je partage avec lui l’idée d’une nécessaire fierté nationale et européenne. Comment pourrions-nous agir sans être fiers de ce que nous sommes ? La diffusion de la culture en passe aussi par là.
Le retour de cette fierté, découlant de notre récit national et européen, est essentiel pour souder tout le monde dans un objectif de bien commun.
Dans une note optimiste, comme le disait notre homme en 1791, il faut « Que la nation reprenne son heureux caractère ».
Mais alors, si vous ne l’avez déjà reconnu dans mon article, peut-être vous demandez-vous qui est cet homme du dix-huitième siècle ?
C’est aussi celui qui a écrit dans son testament, « Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner ».
Cet homme, décédé le 21 janvier 1793, il y 231 ans, n’est pas un philosophe des lumières, cet homme, c’est Louis XVI.
Cette phrase est belle, très belle, je voudrais la faire mienne
RépondreSupprimerJe vous remercie de votre commentaire sur mon article et partage votre avis sur la grandeur d'âme que cette phrase exprime.
SupprimerMerci d'avoir posté votre lien sur le blogue Canon Gaillon, qui me permet de découvrir cet article de grand intérêt et sa chute émouvante.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerCher Monsieur Catonéo,
RépondreSupprimerJe vous remercie de votre commentaire qui m'a permis de prendre connaissance de votre propre site.
J'espère que vous continuerez à lire mes chroniques hebdomadaires et plus généralement Le Contemporain et que votre intérêt marqué se renouvellera.
Cordialement.
Jean-Philippe Carpentier
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