■ Discours de Jean-Luc Mélenchon sur scène lors de la Convention de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (N.U.P.E.S). Sur la photo, au premier rang, on peut voir Adrien Quatennens, Clémence Guetté, Mathilde Panot et Olivier Faure.
Dans les partis extrémistes, il y a toujours un moment où les masques tombent. Cela peut être une chose attendue, voire traditionnelle comme nous le voyons régulièrement du côté du RN, ou plus violent et surprenant comme La France Insoumise vient d’en faire la démonstration. Il y a bien sûr toujours eu leur attitude générale à l’Assemblée, propre à engendrer plus de chaos que de réponses, mais, reconnaissons-le, ce groupe faisait moins peur que le RN.
Jusqu’à aujourd’hui.
Le Hamas n’est pas la Palestine. Ce sont des terroristes assimilables aux régimes qui vont des talibans d’Afghanistan à l’Etat Islamique (Daesh) en passant par l’Iran et leurs alliés russes. Voilà à quoi LFI donne un chapeau bas par la simple reconnaissance d’une légitimité. Les mots ont un sens.
On peut taper sur Jean-Luc Mélenchon autant qu’on voudra, car il est devenu une cible facile, à la suite de ses déclarations. On pourra aussi mettre ça sur le compte de l’âge qui pousse à laisser une trace vive, avant la chute. Ce qui est plus inquiétant, c’est de voir des jeunes de ce mouvement reprendre en cœur ce chant du cygne. M.Bompard, M.Panot, D.Obono , entre autres ne semblent pas bien voir dans quel pays ils vivent, et quel régime leur permet d’exister politiquement. S’ils étaient candidats à une fonction au Hamas, ils auraient dû se convertir, tuer quelques enfants et violer quelques femmes, si possible en vidéo et si possible israélites. Pour M. Bompard seulement, car Mathilde et Danièle seraient inconnues du public, visages masqués depuis l’adolescence et soumission sans limite aux hommes. C’est curieux d’excuser ce qui vous détruirait vous-même. La pertinence ne semble pas être à l’ordre du jour.
Pendant ce temps, les vrais musulmans versent les mêmes larmes que les juifs dans cette guerre à deux victimes.
Mais pour vraiment chuter, il faut que les alliés deviennent des « ex » alliés. Et cela ne semble pas d’une totale évidence pour quelques écologistes, voire quelques ex-socialistes qui s’étaient incrustés là pour ne pas disparaître. Le fait est que cette alliance, désormais contre nature, est née d’un objectif électoral de M. Mélenchon, dans un contrat faustien. Et si ce dernier fume son ultime cigarette, il n’en reste pas moins une prochaine échéance européenne, où « faire nombre » pourrait être encore utile pour exister, au moins dans ces instances-là. Quitte à gommer l’événement, malgré l’odeur nauséabonde. Étrangement, les anciens LFI deviennent plus fréquentables, F. Ruffin, C. Autin, R. Guarrido, A. Corbière, entre autres, ont clairement exprimé leur solidarité avec la nation au même titre que F. Roussel et le Parti communiste. Ces anciens LFI sont ceux qui avaient été éjectés de la direction du parti, comme quoi en politique les roues tournent toujours. La chute se rapproche.
D’un point de vue plus global, on peut comprendre que la droite et le centre, à l’exclusion du RN, et en incluant Renaissance et leurs alliés restent les plus expérimentés à l’exercice du pouvoir démocratique en France. Mais, sans jouer de nostalgie, la gauche « raisonnable » a toujours eu une fonction équilibrante dans l’histoire politique, et le plus souvent dans un rôle d’opposition démocratique. Ces événements d’aujourd’hui seraient l’occasion de renouer avec ce qui équilibrerait à nouveau l’Assemblée, en raccompagnant vers la porte les afficionados du terrorisme d’extrême gauche et les nostalgiques nationalistes au fond à l’extrême droite de la classe, près du radiateur, le poil dans la main au garde-à-vous, qui attendent en silence la chute de la maison N.U.P.E.S.
Carole Delga, B. Cazeneuve, N. Vallaud-Belkacem, S. Le Foll et quelques autres ne sont pas des « va-t’en guerre » de gauche et sont issus de la culture équilibrante de l’Assemblée nationale dans sa version noble. Ces profils sont nombreux mais invisibles politiquement, ayant refusé la mésalliance NUPES. S’ils revenaient, (ceux cités ou d’autres de même culture politique), le gouvernement actuel, alliés macronistes et Républicains pourraient poursuivre leurs candidatures présidentielles avec de réels adversaires politiques et non le simple espoir des échecs extrémistes.
On redécouvrirait le progrès et la richesse politique, qu’on soit de droite ou de gauche.
Note de l’auteur
Cet article ne représente pas une critique sur le fond des personnes publiques, mais une analyse des choses perçues, des risques liés aux communications du monde politique et des enjeux de celles-ci. Les noms cités ne le sont que pour comprendre leur impact au travers de décisions, de déclarations ou de comportements médiatisés.
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